RETOUR

LES ACTES DE CRUAUTÉ SUR LES ANIMAUX SE SONT MULTIPLIÉS DURANT L’ÉTÉ DANS LE DÉPARTEMENT

Les associations et le procureur général se mobilisent pour trouver des solutions. 

Par Rémi Buhagiar – publié le 16/09/2022 – La Dépêche

L’été n’a pas été de tout repos pour les associations de protection des animaux du département. Entre juin et août 2022, des dizaines de chats et de chiens ont subi des violences ou des abandons. « Nous sortons d’une période très sombre. Les propriétaires se sont montrés d’une cruauté sans limite », constate Céline Gardel, la présidente de l’association les 4Pattounes.

Cette capitaine de police se souvient encore de l’odeur immonde qui régnait autour d’un appartement situé à Toulouse. C’était en plein mois de juillet. Alertés par des miaulements déchirants, cette bénévole et des voisins ont ouvert la porte d’un logement inhabité depuis plusieurs semaines. « L’occupante des lieux était partie en abandonnant ses chats. L’un d’eux s’est échappé lorsque l’on a ouvert la porte. Un autre, très amaigri, agonisait dans un coin, alors que le dernier ne respirait plus. Il est mort de faim », raconte-t-elle.​

Cette triste réalité n’a pas échappé à la justice. Depuis août, le parquet général mobilise ses forces pour répondre à ces problématiques « C’est en effet l’une de nos priorités », prévient le procureur général de la Cour d’appel, Franck Rastoul. Il a d’ailleurs créé, depuis le mois d’août, un pôle « maltraitance sur les animaux », constitué d’une chargée de mission, un juriste assistant et un représentant du parquet général, en l’occurrence lui-même. « Ce groupe de trois personnes doit suivre ce phénomène de plus près pour lancer des poursuites et obtenir la condamnation des coupables », annonce le patron du parquet général.

Dans le même temps, Céline Gardel s’est rapprochée de plusieurs procureurs de la République, dont Christophe Amunzateguy, en poste au parquet de Saint-Gaudens. En collaboration avec ce magistrat, la présidente de l’association les 4Pattounes a élaboré une formation pour lutter contre les violences animales. Une démarche appréciée par les forces de l’ordre. Depuis septembre, les unités de terrains de gendarmerie, police nationale et municipale ont de nouveaux outils pour savoir repérer, apporter une réponse face à la maltraitance animale.

« La peur doit changer de camp. Il n’y a qu’une seule violence, qu’une seule cruauté. Ces signaux sont pris au sérieux. Les auteurs seront poursuivis », promet Franck Rastoul, le procureur général de la Cour d’appel de Toulouse. Un avertissement très clair.​

Retrouvez l’intégralité de l’interview ici.


Facebook


Linkedin


Youtube


Instagram


Tiktok